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Les Comédiens
J’ai toujours eu l’idée que mon métier de comédienne était un moyen de créer des ponts entre le public et l’imaginaire, entre le public et lui-même… Le clown d’accompagnement est un outil idéal pour aller au plus proche de l’autre, cet autre si étrange et si semblable. Le clown fait sauter les barrières et provoque des échanges… délectables !
C’est grâce à Jacques Lecoq, Gilles Padié, Alain Gautré, Mimi lou Duez, le Bataclown et L’Amie Isabelle Henriot, que j’ai rencontré Aimé Papillon, mon Clown.
Aimé Papillon est un Clown Contemporain. De passage sur la planète, il peut être drôle, affectueux, joueur, en tous cas toujours présent pour créer un lien avec les autres. Il joue à sa façon de l’harmonica, son compagnon de tout temps, et porte sur le monde, un regard, singulier, décalé et parfois poétique.
En tant que Clown d’accompagnement avec La Compagnie du Bout du Nez, je tente de « relationner » avec les univers de nos aînés en services gériatriques et maison de retraite.
Comédienne depuis une dizaine d’année, je suis passée d’abord par la danse contemporaine puis le théâtre pour rencontrer enfin le clown.
Formée au théâtre physique au Théâtre des Ateliers d’Aix en Provence, au Théâtre du Mouvement à Montreuil et avec le Théâtre Organic à Buenos Aires, je rencontre peu à peu le jeu clownesque auprès d’Alain Reynaud, Colette Gomette et Didier Pons.
Titulaire d’un diplôme de psychologue clinicienne, j’ai travaillé deux ans en psychiatrie adulte et en EHPAD.
Aujourd’hui, je crée et joue des spectacles de danse-théâtre et clown avec plusieurs compagnies toulousaines dont la cie Théâtre de la Peau dont je suis la directrice artistique.
En intégrant la Compagnie du Bout du Nez, mon expérience du jeu clownesque et ma formation à la relation clinique me permettent de conjuguer mes passions au service de la rencontre clownesque en milieu de soin.
J’y défend l’importance de voir naître un sourire ou s’allumer un regard, poindre un rire et venir une danse !
C’est en Guyane française que je m’initie et me forme à l’art du clown. Je ferais mes 1ers pas de clown en milieu de soin au centre hospitalier de Cayenne. A mon arrivée en Dordogne je me lance dans la professionnalisation de ce métier passionnant et continue à me former.
Pour moi le clown d’accompagnement est un facilitateur de lien. Il tricote une histoire avec la personne visitée. Il apporte un regard décalé sur ce qui se passe mais toujours adapté aux capacités et à l’état de santé de l’être rencontré. C’est l’étincelle qui arrive dans les regards étonnées, dérangés, amusés… une étincelle de vie !
Ma clowne (Lounette) aime déranger en douceur, communiquer avec chaleur, chanter en couleur, s’amuser en cœur, s’émerveiller avec stupeur. Elle aime amener à observer les petits riens qui font la vie. Elle a de l’intuition, elle tente de se connecter à l’autre selon l’émotion ressentie.
Attention la porte de la chambre s’ouvre… tout un univers à créer !
Comédienne de formation, je pratique ce métier de Clown en milieu de soins.
Pour moi c’est : me renseigner sur la météo pour savoir quel chemin emprunter, m’habiller comme une randonneuse de couloirs et commencer la marche d’approche. M’arrêter sur des visages-paysages, curieuse de découvrir les pays dedans et leurs langues. Pouvoir partager, échanger, et partir ensemble sur un bout de chemin.
- Me renseigner sur la météo pour savoir quel chemin emprunter : quand j’arrive sur le lieu (Hôpital ou Ehpad), j’aime sentir l’ambiance dans le service en écoutant les soignants. Comment vont-ils ? Eux et les résidents ?
- M’ habiller comme une randonneuse de couloirs : je me change pour me mettre en marche, en mouvement vers l’autre, je modifie quelque chose en moi, je laisse la place à Léone.
- M’arrêter sur des visages paysages curieuse de découvrir les pays dedans: Quand mes yeux s’arrêtent sur des visages dans les couloirs, Léone observe les résidents, elle se demande: a t-elle envie de me voir aujourd’hui ? M’appelle t-il ? Ou bien est il plongé dans son monde ? Dans quel univers évolue t- elle ? Comment aller vers lui ?
Connaitre la langue, partager, échanger, partir ensemble sur un bout de chemin. Ce que j’aime c’est tisser le lien avec l’autre et comprendre son langage.
Comme un peintre qui va peindre des arbres bleus, un ciel jaune ou un visage avec des yeux de travers, le Clown d’Accompagnement dessine une autre réalité aux yeux de ceux qui sont témoins de la relation qu’il tisse avec les personnes rencontrées. Il fait entrevoir d’autres possibles. Une trace de ces moments va rester et ainsi interroger la question de l’accompagnement des personnes fragilisées. L’arbre bleu peut ainsi devenir une réalité.
PARCOURS ARTISTIQUE DE MICHÈLE
C’est à son arrivée dans le Sud-Ouest, à Agen, qu’elle rencontre l’art théâtral avec les « Ateliers du Théâtre du Jour » de Pierre Debauche où elle se forme au travail d’acteur. Des formations Commedia Dell’Arte, écriture, voix … jalonnent son parcours de comédienne.
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Quand on rentre dans une chambre, qu’est ce qui se passe ? Il y a des émotions mais surtout, une rencontre d’être à être. On ne vient pas voir ces personnes parce qu’elles ont une pathologie ou pour faire quelque chose : on vient juste les rencontrer pour ce qu’elles sont, c’est à dire des êtres humains ! Ça a quelque chose de magique, ça prouve qu’une humanité existe… et ce, jusqu’au bout de la vie !
Parcours artistique de Gilles
Cet ancien élève d’Anne Sicco, formé au Centre international de recherche théâtrale « L’œil du silence », a enrichi sa formation professionnelle par l’étude de la voix avec le Roy Hart Théâtre, du mime avec Marcel Marceau, du masque Balinais Tapa Sudana, Mas Soegeng et du clown avec Alain Gautré, Vincent Rouche et Anne Cornu.
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« Le rire est le propre de l’homme » a dit un jour un certain Rabelais qui était aussi médecin… Persuadée que le rire est le meilleur soin que l’on peut apporter, je prends plaisir à en offrir et à en recevoir avec tendresse et respect de chaque personne rencontrée. La naïveté, l’instinct de survie et la profonde honnêteté du clown me touche. J’ai envie de partager son humanité auprès de tous car le clown à sa place PARTOUT !
Comédienne de formation, je glisse vers le clown naturellement. C’est essentiellement auprès de Michel Dallaire que je travaille cette discipline, pour acquérir cette sensibilité, cette beauté de l’être sans carapace, cette universalité du personnage clownesque pour faire rire, tout le monde et partout ! C’est un travail exigent qui demande un profond amour et respect de l’être humain, c’est cela qui me plaît.
Comédienne de formation, j’ai suivi, en 2017, la formation certifiante de comédienne-clown en milieu de soin auprès du Rire Médecin à Paris.
Ce qui me nourrit le plus dans mon travail a toujours été le rapport au public, les interactions avec lui, l’adaptation à ses ressentis, les échanges, les regards. J’aime pouvoir improviser en fonction de ce qu’il se passe. C’est tout naturellement que je me suis petit à petit orientée vers le clown, j’aime ce personnage, entier dans ses émotions, instinctif, j’aime comment il peut entrer en contact en se mettant à l’écoute, en empathie. Il vient à la rencontre de l’autre, avec pour seules armes, sa sensibilité, sa curiosité, sa naturelle envie de vivre et il les partage, les communique pour exister, faire du lien. Je retrouve tout cela lorsque j’interviens en milieu de soin, auprès des personnes âgées, et cela donne du sens à mon travail.
Formé au théâtre au CNR de Bordeaux le comédien, clown, danseur, musicien Dorian Robineau joue depuis 1998 un répertoire théâtral varié.
C’est en 2006 qu’il se niche dans le Lot ou il créé, entouré de ses compagnons de route, La Famille Vicenti, équipe avec laquelle il monte plus de quinze spectacles mêlant diverses techniques : Théâtre, mime marionnettes, ombres, chant.
Dès 2009, il se forme au jeu burlesque et au clown avec Michel Maestrojuan, Ami Hattab, Alain Gautré, Ludor Citrik et deviendra Brock, un personnage-ombre de la nuit. Parallèlement, il collabore avec le Théâtre des 2 Mains (40) ou la Cie Avis de Passage (46) pour des spectacles d’auteurs.
Il est également danseur dans des projet comme MuZïk Box (2014) qu’il créé avec la Cie Rouge à Rêves ou Hors Chant (2018) et Hyphes (2020) avec la Cie Etadam. En 2019, il se forme à la pratique du clown en milieu gériatrique et intègre la Compagnie Du Bout Du Nez. Musicien, ses instruments ne sont jamais très loin de son costume.
« Parce-que je suis intimement convaincu que le clown, en complément du travail des professionnels de la santé, ouvre des portes secrètes vers le mieux vivre, voire l’amélioration de certains états pathologiques. En créant des rencontres, je veux aider nos aînés à rester dans la joie, la lumière et offrir une oreille attentive à leurs fantaisies. Pour qu’ils puisent en moi, en nous, la force nécessaire à la dignité et à l’amour. Et comme disait ma grand mère: « Le rire n’a pas d’âge! » »
J’ai gouté au CLOWN au moment où je me formais comme éducatrice spécialisée, cela a été une aide précieuse pour accompagner et regarder autrement des personnes en situation de fragilité.
J’ai poursuivi ma formation Clown ici et là, avec des pédagogues de divers horizons… et…
Être Clowne en milieu de soin m’enracine et me donne des ailes, j’aime aller, apprendre, vibrer à la rencontre de l’Autre, aux travers de voyages émotionnels, sensoriels et imaginaires.
Une danse de cœur à cœur entre l’ordinaire et l’extraordinaire !
J’ai commencé mes aventures artistiques en faisant de la fanfare de rue, puis j’ai eu l’opportunité et la chance de rencontrer L’école du cirque d’Annie Fratellini qui organisait des stages ouverts à tous, j’ai alors abandonné la faculté d’histoire ou j’étudiais, pour me lancer dans l’aventure circassienne. Après plusieurs années passer à l’école du cirque du même nom, où j’appris le jonglage, l’équilibrisme, le monocycle, je me mis à monter des spectacles de rue, en pleine naissance et expansion dans ces années 90. Ma route croisa de nombreux cirques : Le puits aux images, Cirque Baroque, Circus Senso, le Cirque Bidon etc, où je touchais à de nombreuses disciplines comme le trapèze, le travail à cheval, ou le « dressage d’âne »…
Parallèlement je fis de nombreux stages de clown avec Michel Dallaire, Pierre Pilate, Les Karamazones, et de cascade avec Carnage production.
Je m’éloignais alors de la technique pure pour approcher avec bonheur la sensibilité du clown.
Travailler en Ehpad avec nos ainés fut alors une belle découverte où l’échange prend alors un caractère si singulier et enrichissant. Le clown n’est plus alors simplement face au public, mais partage une connivence avec les résidents de manière joliment singulière et tellement proche.
Une autre façon de faire son métier, toujours renouvelé, où le clown apprend surement autant qu’il donne.